Written by Sarah Tosca Levy, English adaptation and photographies by Marine Carbonnel
« In Reims, we drink Champagne and we fire directors »; «Bring Back Ruchet »; «Stand For Ruchet ». Les slogans sont brandis sur des pancartes, scandés par des élèves euram, euraf, en première comme en deuxième année de Collège Universitaire. Tous se sont rassemblés ce vendredi 4 novembre à midi, afin d’apporter leur soutien à Olivier Ruchet, le directeur du programme Euro-Américain récemment renvoyé pour des raisons que l’administration refuse encore de communiquer, malgré la soumission d’une pétition ayant recueilli près de 750 signatures, malgré l’envoi d’une lettre ouverte et de nombreux autres emails aux différents responsables de l’administration parisienne et rémoise.
Les étudiants sont inquiets- nous sommes inquiets. Inquiets du déroulement perturbé de l’année scolaire, inquiets du futur d’une école qui, à coups de décisions prises dans l’opacité, semble vouloir s’éloigner toujours plus de ce qui en fait son identité, sa différence et sa force. Les étudiants sont déçus, et déjà nostalgiques d’un professeur et directeur profondément humain, toujours à leur écoute dans son bureau aux étagères remplies de livres de théorie politique. Qui pour le remplacer ? Pourquoi est-il parti ? Les questions sont nombreuses et légitimes. Elles restent sans réponse à ce jour.
Contre ce silence, une manifestation bruyante, visible et positive. Devant la bibliothèque, devant l’emblématique totem de castor et dans la dénommée « Old Courtyard » délavée par la pluie, les étudiants ont reposé ces questions, demandant des réponses. Mégaphone à la main, plusieurs élèves témoignent, à tour de rôle, de l’exceptionnalité de leur directeur, convoquant les souvenirs de premières rencontres, ou de cours avec lui. Au moins une chose est sûre, dans le contexte actuel d’incertitude et d’attente pour plus d’informations : Olivier Ruchet bénéficie du soutien sans failles de ses étudiants, d’autant plus concrétisé lors de cette mobilisation alternant minutes de silence et brouhaha révolté.
Une manifestation de telle ampleur est une première sur le campus, mais fait suite aux nombreuses autres initiatives lancées par les Student Reps, élus sur le campus, organisées par des associations étudiantes comme Sciences Publica, nourries de propositions individuelles émanant d’élèves et d’anciens élèves. Elle sera suivie d’une Assemblée Générale ce lundi 7 novembre, qui visera à organiser la mobilisation et les actions en découlant : le dialogue sera ouvert à toute proposition, afin que soit décidé et voté un plan d’action représentant le corps étudiant en tant que tel. En attendant, les slogans continueront d’être entonnés.
« Yo ! Hey !
Ruchet is here to stay ! »
***
“In Reims, we drink Champagne and we fire directors”; “Bring Back Ruchet”; “Stand For Ruchet”. Slogans are brandished on placards. Euram, Euraf, first and second year students: all were united this Friday 4th of November during lunchtime to manifest their support for Olivier Ruchet, the Euro-American program director. Despite a petition collecting nearly 750 signatures, an open letter, and the numerous emails sent to the Parisian and Rémoise administration, the reasons for Mr. Ruchet’s dismissal remain opaque.
The students are worried- we are worried. Worried for the rest of the academic year, worried for the future of the school which seems to distance itself from what we had admired – a transparency anchored in its identity, its difference and its strength. Students are disappointed and already feel nostalgic about their time spent with a professor and director who was profoundly humane, who always listened to them in his political-theory-books-packed office. Who will replace him? Why did he have to leave? There are many legitimate questions that are yet to be answered.
Opposing and contrasting with the administration’s silence and obdurateness, the protest was loud, visible, and positive. In front of the library, under the saddened gaze of our emblematic beaver totem and in the rainy Old Courtyard, students gathered to ask these questions again, awaiting answers. The megaphone was passed from a student to another, allowing those who wanted, to bear witness for the exceptionality of their director, reminiscing the day they met him or the classes they had with him. In a current context of incertitude and waiting, we can assure this: Olivier Ruchet has the infallible support of his students, as concretized in today’s protest which altered between minutes of silence and brouhaha.
A manifestation of such amplitude is the first to occur on campus. However, it is not the only form of protest organized against Mr. Ruchet’s dismissal. Other initiatives have been launched by the Student Reps and associations like Sciences Publica, and have been fed by the individual propositions of students and alumni. A General Assembly will be held on Monday 7th of November. The aim is to open a dialogue in order for a plan of action to be developed, approved and voted by the student community who will continue to strike up:
“Yo! Hey!
Ruchet is here to stay!”.
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