By Alexis Romet.

 

L’esprit fécond de juin fertilise la terre ;

La flore explosant, une festive éclosion

Parsème la forêt de germes de mystères.

Fol endroit, où s’opèrent ces transformations,

Dirige moi au travers de ton monastère,

Et montre moi cet arbre fort en ton bastion.

*

Gravé dans l’écorce de ce bois ancestral,

Un visage convulsionné se tord de peur.

Le temple sacré fait des fleurs ses vestales,

Prophètes le parfumant d’un fluide trompeur.

Au milieu de ce champêtre champ de pétales,

L’homme paralysé glisse dans la torpeur.

*

Les rameaux antiques du père trop âgé

Dissimulent la vérité aux yeux profanes,

Qui se fait feuillé dévot d’un voile ombragé.

Les sens étourdis par la jouvence diaphane,

Dans la pénombre se noient au lieu de nager ;

Puis, tel un bouquet, dans la vive passion fanent.

*

Avant que tu ne files dans la vieillesse,

Profite de ce vaste monde qui t’oppose ;

Laisse la nature surgir en ta jeunesse.

Libérant ton corps chaste d’une fin morose,

Elle te déflorera pour que tu renaisses.

Divulgue toi avec cette métamorphose.

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