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Lessons in eloquence: An afternoon with Sciences Polémiques

By October 8, 2017 No Comments

By Alice Coubronne

Public speaking and rhetoric play a large part in Sciences Po’s history and reputation. This is why events such as Sciences Polémiques’ Historic Speech declamation contest, held on Wednesday 27th of September, are typically what I was expecting to stumble upon sooner or later here on campus. I was not disappointed, as nine wonderful orators took the stage to deliver their speeches.

C’est Maxence Bouée qui a ouvert la danse avec l’iconique Discours pour les Justes de Simone Veil, choisi en référence à notre “Promo Simone Veil”.

Chez les orateurs français, c’est sans aucun doute Victor Hugo qui a connu le plus de succès, puisque deux polémistes en herbe ont choisi ses discours : Giacomo Bretel de Simone a déclamé avec beaucoup d’éloquence « Détruire la misère », une allocution délivrée à l’Assemblée Nationale pour soutenir le passage d’une loi sur l’assistance publique. Quant à Romane Le François, elle a choisi le « Discours sur le suffrage universel » à cause du puissant message qu’il délivrait.

Puis, ce fut au tour de Lisa Cophingnon de prononcer son discours, de Théroigne de Méricourt, intitulé « Citoyennes, armons nous ! ». Celle- ci, qualifiée de « flamboyante aventurière » par Lamartine, a été une des pionnières du féminisme. Dans ce discours, elle propose la création de bataillons féminins, car selon elle c’est sur les champs de bataille qu’il revient aux femmes de prouver aux hommes leur égalité. Pour Lisa, nous lui devons donc d’avoir posé la première pierre dans le combat pour l’égalité des sexes.

Back to English, and more precisely to the US : Madhav Mall, chose “Give me liberty or give me death”, by Patrick Henry. Still within the same country but fast-forward 200 years later, and we get Hillary Clinton’s “Concession speech to Donald Trump”, performed by Tor Froytvedt Dahl. As a second-year euram, he followed last year’s election closely. “It was incomprehensible for all of us here, and it was even more incomprehensible for Hillary Clinton. It’s frightening how all of a sudden things can go sideways”, he commented, before adding that he thought this was “ a well performed speech that should go down in history”.

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Augustin Gaultier, sur les pas d’Aime Cesaire Photo: Clémentine Mariani//The Sundial Press

After about one hour of speeches, the jury (composed of campus librarian Matthew Baker, and instructors Lise Herman and Benedikt Erforth) deliberated and agreed on a final decision, selecting three orators.

Baptiste Gaultier, arrivé troisième, avait choisi de déclamer un discours d’Aimé Césaire. Contrairement à Nicolas Sarkozy, qui a déclaré en 2007 que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », Baptiste préfère voir les africains comme des acteurs à part entière dans le monde.

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Alma Djelic, dans la peau du Duce. Photo: Clémentine Mariani: The Sundial Press

Alma Djelic a quant à elle choisi un discours des plus insolites : la « Déclaration de guerre à l’Éthiopie », prononcé par Mussolini. Elle a bien insisté sur l’agressivité et le ressentiment exprimés dans ce discours, interprété de façon très convaincante.

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The winner of the night, pausing briefly to reflect on her speech. Photo: Clémentine Mariani//The Sundial Press

Finally, the first place and subsequent champagne bottle, went to Alexa Boncimino. She performed a speech full of emotions by Frederick Douglass, entitled  “The meaning of July 4th for the Negro”. It’s an 1852 speech that is in some ways still relevant today, reminding her of the “necessity to continue to move forward”.

J’ai profité d’une courte pause pour interroger le public autour de moi. Camille Benguerbi, par exemple, m’a confié : « Ce que j’aime bien dans ce genre d’exercice c’est qu’aussi bien le fond que la forme comptent, avec le choix d’un discours particulier en fonction de ce qu’on voulait transmettre et parce que j’aime voir la manière avec laquelle les gens peuvent faire passer leurs émotions à travers ce discours ».

J’ai aussi voulu en savoir un petit peu plus sur l’association Sciences Polémiques.

Sciences Polémiques, en un mot, c’est quoi ?

Laetitia : « Si je peux avoir plus qu’un mot, c’est des moments qui restent, que tu sois dans le public ou en train de parler, parfois il y a des moments Sciences Polémiques qui me reviennent. »

Rob : « C’est des petits moments de vérité, tu as ton speech que tu as préparé et que tu déclames tout le temps de la même façon, et puis tu arrives sur la scène et parfois tu vas déclamer du début à la fin comme tu l’as appris et parfois tu vas partir un peu de ça et la ça donner quelque chose de très bien… tu les sens directement ces moments là quand quelqu’un passe sur scène. »

Des projets pour l’année à venir ?

L’association a prévu un concours de déclamation de poésie : « On aime beaucoup appuyer sur le fait qu’il y a de la forme et du fond à Sciences Polémiques, on n’est pas ici que pour parler fort et agiter les bras, on est aussi là pour parler de bons mots, de certains bons moments, et la poésie fait aussi écho à ça. »

Des concours anglophones et francophones rassemblant tout le campus et dont les gagnants seront les représentants du campus au prix Richard Descoings à Nancy en février, sont également prévus, tout comme d’autres surprises au second semestre.

Un avis sur les orateurs présents ce soir ?

Laetitia : « Je suis impressionnée car on n’a fait aucun workshop, pas de préparation avant ou l’on aurait pu travailler avec eux sur des techniques ou sur des textes […] C’est une vraie sélection d’orateurs qui aiment le moment sur le pupitre. […] On a beaucoup apprécié de les voir ici ce soir »

 

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