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Euraf Candidate Interview : François Méheut

By October 4, 2018October 5th, 2018No Comments5 min read

Pourrais-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle François Méheut. J’ai 18 ans, et je viens de Seine-et-Marne, d’un petit lycée public. Je suis passé par la procédure par examen : j’ai fait Villepinte, je suis l’un de ses survivants ! (rires) Bien que je n’ai jamais voyagé en Afrique, j’avais une professeure d’anglais sud-africaine avec qui j’ai énormément discuté. Je n’avais pas les moyens de partir en Afrique du Sud mais ça m’avait vraiment donné envie de découvrir le continent. Un ami de mon père, quant à lui, était malien. Il a dirigé une association humanitaire au Mali et j’ai beaucoup discuté avec lui aussi. Quand j’ai voulu rejoindre Sciences Po, le programme Europe-Afrique était comme une évidence : je ne pouvais pas être dans un autre programme.

 

D’après toi, quel est le rôle du délégué des étudiants sur le campus de Reims ?

Etre student rep, c’est surtout un lien entre les élèves et l’administration. Mais en réalité, je ne vois rien de hiérarchique dans cette fonction. C’est quelque chose qui se fait en commun : je ne suis qu’un porte-voix. Bien évidemment, j’ai des idées à proposer comme j’ai pu l’écrire sur ma page Facebook, mais je m’inscris plutôt dans une chaîne : je reçois des idées et j’en suis le porte-voix auprès de l’administration. C’est de cette façon-là que je me vois être student rep.

 

Pourquoi te portes-tu candidat ?

J’adore cette école et j’adore Sciences Po, mais on voit déjà qu’il y a beaucoup de choses à améliorer. J’ai vraiment envie de m’investir dans la vie du campus et de m’investir dans ce programme. On est à peine 100 élèves, mais je sais qu’il y a beaucoup de potentiel dans le programme Europe-Afrique. Il a une valeur à ajouter à Sciences Po et c’est vraiment dommage qu’on ait beaucoup de problèmes, comme le fait qu’il n’y ait pas vraiment de cours en anglais. Le programme est présenté comme étant bilingue et pourtant, plusieurs élèves Euraf venant de pays anglophones africains ont dû être déplacés en Euram puisqu’il ne comprenait pas assez les cours en français.

 

Pour quelles raisons serais-tu un bon délégué ?

J’ai fait 7 ans de théâtre, donc j’ai un peu vécu dans une troupe ; je retrouve ce sentiment de troupe dans le programme Euraf. En conséquence, je pense avoir une bonne capacité d’écoute. J’essaie d’écouter les autres, leurs problèmes, leurs soucis. Je n’ai pas peur de m’engager, de discuter.

 

Si tu es délégué, quelle sera ta mission principale et tes objectifs cette année ?

J’ai deux principaux objectifs : j’aimerais premièrement renforcer l’enseignement de la langue anglaise dans notre cursus, qui, je pense ne nous pousse pas à améliorer notre anglais tant que ça. Deuxièmement, j’aimerais travailler pour amener au programme une certaine reconnaissance, par exemple en renforçant son lien avec les autres associations pour gagner en visibilité. Par exemple, dans la série Profs de Sciences Po, je ne crois pas encore avoir vu des profs du programme Europe-Afrique parler de leurs cours. Et enfin, même si on nous dit beaucoup qu’il y a une forte cohésion dans le programme Europe-Afrique, beaucoup de personnes se sentent assez seules. J’ai réellement envie de solidifier cette cohésion. Par exemple, beaucoup d’étudiants étrangers se font mal comprendre auprès de l’administration, ce que je vois ça comme un autre enjeu à résoudre.

 

Si tu devais changer ou réformer quelque chose, en particulier au niveau de la vie étudiante, ce serait quoi ?

Bien que j’ai vraiment envie de réformer la vie étudiante, je ne suis pas sûr que cela soit de mon ressort. J’imagine que ça concerne plus les bureaux permanents comme le BDE. Cela dit, je suis conscient que des student reps, en s’unissant, peuvent accomplir beaucoup.

 

Enfin, si tu pouvais voyager dans le temps, passé ou présent, ou irais-tu et pourquoi ?

J’imagine que j’irais assister au discours de Mandela quand il arrive au pouvoir en 1994, ou alors à son procès durant lequel il a proclamé qu’il préférerait mourir que de voir la liberté des siens être détruite. Je pense aussi au discours de Kennedy en 1960 sur la santé aux Etats-Unis. Ce sont tous des moments-clés, des discours qui ont marqué l’Histoire.

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Clément Streiff

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