C’est le bordel. Il n’y a pas d’autres maux.
Je me lève le matin pour découvrir des articles qui piquent,
Les informations délugent et l’écran n’est pas assez gros,
Le voilà asphyxié devant ce flux boulimique.
Étouffée, c’est bien le mot, vue sur le bâtiment d’en face,
Alors que je bois mon café, ca y’est, les voisins ont mis des masques.
Une autre pastille, un autre article, allez, pour bien continuer la musique:
cette fois c’est la Turquie, en plein chantage éclectique.
Viens que je te balance du migrant comme menace,
j’en fais de la chair à pâté moi, je t’en mets dans la face!
Comment ça des êtres humains? Me raconte pas de conneries,
Vas-y, aide-moi, donne-moi de l’argent, accepte mon compromis!
Les voisins à la fenêtre, la mère fume une cigarette,
Son masque sous le menton, le temps d’un instant, pour la fumette.
Joli portrait de famille, 2020, un jour de mars.
Mais viens, à coup de breaking news, que je te casse.
Je t’en balance, du Polanski en maître,
condamnant au silence ceux qui osent lever un doigt;
Je t’en balance, du Wuhan, du Milan, du 49.3,
Tes émotions, tes motions, mon bruit les réduit en miettes.
Devant ce discours chaotique au petit déjeuner,
Ce foutoir agressif que je n’ai pas demandé,
j’ai juste envie que mes oreilles se bouchent,
de fermer les yeux, qu’on entende
plus qu’une mouche.
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