“Les punaises de lit prolifèrent dans tous les lieux du quotidien: les hôpitaux, écoles, foyers de travailleurs, maisons de retraite, prisons, trains…,” et dans les amphis de Sciences Po apparemment. L’intervention de la parlementaire Mathilde Panot prend tout son sens le mercredi 4 octobre chez les sciencespistes du campus de Reims lors d’un cours magistral de sociologie.
Lynn, étudiante en première année, a découvert la punaise et témoigne. “Il restait deux minutes avant la fin du cours, et je vois une bête monter le long de mon “tote bag.” Dégoûtée, elle explique à la rédaction: “Avec mon pied, je l’écrase, et je vois qu’il y a plein de sang qui sort.”
Directement, elle fait le lien avec l’actualité: “C’est une punaise de lit.”
Une camarade de Lynn, qui souhaite demeurer anonyme, explique qu’elle a envoyé un message sur les groupes Whatsapp d’EURAF et d’EURAM pour l’annoncer aux autres étudiants.
La propagation de l’information est rapide. Plusieurs signalent à l’administration l’infestation de l’amphithéâtre. Dans un email envoyé aux étudiants, la directrice, Crystal Cordell Paris annonce officiellement que “les cours initialement programmés dans l’amphithéâtre ont été basculés en zoom ; tous les événements en LS01 seront déplacés.” La porte de l’amphithéâtre est barrée et le cours de sociologie des EURAMs prévu hier a été basculé sur zoom.
L’établissement a contacté un prestataire “afin de déterminer s’il s’agit de punaises lit.” Celui-ci sera chargé d’établir le diagnostic, et le “traitement adéquat” à suivre le cas échéant.
Cependant, depuis, des traces de punaises de lit ont été retrouvées ailleurs sur le campus. Remi Shirayanagi, étudiante de deuxième année, a expliqué au Sundial qu’elle a retrouvé une punaise de lit dans les toilettes du bâtiment G aux alentours de 17h hier, déjà bien décédée sur le sol.
Ces dernières années ont connu une prolifération des punaises de lit dans l’espace public.
Ce n’est pas la première fois que ce fléau remonte au sein du débat politique. Mathilde Panot a trouvé pertinent d’amener une fiole pleine de punaises à l’Assemblée Nationale le 3 octobre afin de souligner l’urgence. “En 2019, il y avait 540 000 sites infestés, nous avons manifesté, pétitionné, désinsectisé, déposé une résolution pour exiger un plan d’urgence, vous m’avez ri au nez, vous n’avez fait fait,” se révolte-t-elle.
Mais alors attention, se débarrasser des punaises de lit est une entreprise réellement coûteuse, représentant entre 800 et 900 euros en moyenne par foyer touché d’après le rapport de l’Anses datant de juillet dernier.
“Il faut faire face à ce fléau de manière collective, solidaire,” exprime Antoine Léaument, député LFI – NUPES, il y a moins d’une semaine. La France insoumise propose un fonds d’indemnisation “en faveur des personnes les plus démunies,” poussant le gouvernement à agir, une proposition aux intentions honorables, mais qui demeure à développer, et vite.
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