Cette semaine je contemple la facilité de traquer ses ennemis en regardant The Killer, le dernier thriller du grand David Fincher. J’ai été quelque peu surpris par ce film : ce n’est pas souvent que Hollywood aborde le mythe de l’assassin sans tomber dans le ridicule ou dans l’exagération.
Effectivement, Fincher met en scène un tueur à gages d’un cynisme remarquable interprété par Michael Fassbender. Connu seulement sous le nom « The Killer », cet assassin se tape peu la discute et préfère passer à l’action de la manière la plus rapide et efficace que possible.
C’est alors qu’il agit un peu trop rapidement et tue une prostituée au lieu de sa vraie cible lors d’une mission dans le Quartier Latin parisien. Ainsi débute une cavale des deux côtés de l’océan Atlantique à la recherche du « client » qui aurait commandé la mort de ce vieil homme d’affaires français.
Au lieu de tomber dans le thriller type James Bond (et encore moins John Wick), The Killer est un film qui laisse du temps au développement de la personnalité froide de ce tueur. Justement, vous vous intéressez moins aux autres personnages – qui sont exécutées quasiment aussitôt qu’ils apparaissent à l’écran – mais davantage à ce que vous apprenez du « Killer ».
Tout le long de cette épopée violente, sa narration, d’un ton presque didactique, vous enseigne les leçons de l’assassinat. « Trust no one » nous dit-il à répétition. Voilà donc que le film ne peut s’empêcher de céder quelque peu à la tentation du cliché de l’assassin sans émotion…
En effet, c’est un peu plus d’émotion qu’il aurait fallu à cet assassin cruel et sans remords. Vous ne remarquerez pas dans The Killer la même complexité des personnages ou ce style de montage typiquement Fincher que vous trouverez dans The Social Network.
Néanmoins, The Killer reste un film divertissant qui vous fera voyager un peu : un autre point fort du film, c’est le tournage des scènes sur les véritables lieux de l’action. Le Paris du film c’est le vrai Paris – au point où j’ai reconnu une station-service du XIVe – et les plages dominicaines sont bel et bien celles de ce pays des Caraïbes.
Alors si vous souhaitez vous évader un peu alors que les nuits s’allongent, ou si vous remettez en cause votre orientation, rejoignez cette master-class sur la traque et l’assassinat.
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