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Minicrit : Cérémonie de clôture

By June 10, 2018June 26th, 2018No Comments6 min read

Par Camille Ibos

Le programme Euram célébrant une de ses victoires.

Il y aura eu du sang, de la sueur et des larmes, mais personne n’aura capitulé, comme le dirait un certain Winston… Il y aura eu, aussi, cette phrase saisie à la volée lors d’une conversation avec une parisienne : « C’est comme dans Harry Potter. Pendant des années, Nancy – alias les Serpentards – aura gagné la coupe, mais depuis l’année dernière, c’est au tour de Reims, alias les Gryffondors ». Après cinq jours d’euphorie et d’efforts, il était l’heure de connaître la réponse.

Ce Minicrit a été un concentré d’extrêmes et d’émotions. Il est parvenu, à lui seul, à réunir en une semaine les journées parmi les plus pluvieuses et les plus ensoleillées de cette année à Reims. Il a créé la surprise et l’inattendu, entre la performance de Nino, mentonnais arrivé premier au cross ; l’originalité et l’énergie extraordinaires des Eurafs dont la danse a marqué les esprits ; ou encore la victoire éclatante de l’équipe de volleyball Euram contre celle de Nancy après un premier set qui fut pourtant nancéien. Il a été plein de folie, de rires et d’ambiance, par les cascades du Wushu havrais tentant des roulades sur le terrain de basket, par les mentonnais et leur musique orientale à chaque pause déjeuner, par les chants et les torrents de couleur de chaque campus. Il aura été dur, aussi – et lors de ce dernier jour, on pouvait presque distinguer les sportifs des autres en regardant qui avait une attelle et qui n’en avait pas.

Le programme Euraf suite à l’annonce de sa première place en arts plastiques.

Une dernière victoire de Nancy en finale de foot et tout le monde se dirigeait vers le stade de running attenant pour assister à la cérémonie de clôture. Des chants, des visages peinturlurés et de l’animation du matin, ne restaient plus sur les terrains que quelques drapeaux oubliés. En allant s’asseoir avec son campus, chacun mettait les résultats au centre de ses conversations : Reims avait gagné quatre finales – rugby (masculin et féminin), basket et volley – ; Nancy, quatre de même avec le cross et football (masculin et féminin dans les deux cas). Le classement des arts allait donc être décisif.

Au final, c’est une victoire pour les Euram en musique ; pour les Euraf, en arts visuels ; pour Nancy, en court-métrage ; pour Paris, en danse ; pour Le Havre, en cheerleading ; pour Menton, en photographie ; pour Poitiers, en théâtre ; et deux belles quatrième places pour Dijon en photo et en cinéma, surpassant même des campus réputés très artistiques comme Le Havre, ou plus larges comme Reims ou Paris.

Sur les gradins, chacun s’est placé là où il restait de la place, sur les escaliers, les rambardes et même … sur les genoux. Dès qu’une victoire est proclamée, tout un campus bondit et s’écarte pour laisser les vainqueurs récupérer leur coupe. Les gradins sont si peuplés qu’on parvient à peine à distinguer les programmes assis à l’autre extrémité – on les entend seulement, comme lors de la remise du prix de l’ambiance au campus de Poitiers !

Pendant la cérémonie, des enfants s’entraînent sur la piste d’athlétisme. C’est sans doute le moment de ce Minicrit dont je me souviendrai le plus : spontanément, tous les campus, anglophones, hispanophones, germanophones ou francophones, ont hurlé d’une même voix des encouragements à un petit garçon haut comme trois pommes qui a franchi la ligne d’arrivée sous les cris et les hourras, un large sourire aux lèvres. C’était donc lui le véritable héros des Collégiades…

Quelques derniers mots des organisateurs, et c’est fini. D’électrique, l’atmosphère devient nostalgique, empreinte d’un vent d’ahurissement. Les couleurs se mêlent tandis que chaque campus retourne vers son bus, réalisant un peu plus à chaque pas que tout ceci est derrière. Des numéros s’échangent, on se promet de se revoir au prochain WEIC ou en 4A. Des parisiens assurent déjà à quelques athlètes qu’ils les veulent dans leur équipe en Master, et les poitevins se rassemblent devant les grilles pour une dernière photo de promo.

Jusqu’au dernier moment, les organisateurs et le staff sont là pour indiquer des directions, prendre de leur temps pour ranger le stade et répondre aux doutes, avec une énergie, un sourire et un dévouement qui ont permis le bon déroulement de ce Minicrit. Un immense merci multicolore à eux tous, et à tous les athlètes, artistes et supporters qui nous ont fait rêver pendant une semaine pleine d’unité dans sa diversité (Dijon, ne vous considérez pas comme “campus spectateur” (je vous cite), au final c’est quand même la devise de l’UE qu’on retient des Collégiades !).

De source sûre, au classement général non-officiel qui n’existe pas, Nancy aurait 25 points, les Euram, 21 et Le Havre, par ses exploits en art, en cheerleading et en basket, 20 points. C’est d’ailleurs au Havre que le Minicrit aura lieu l’année prochaine (pensez aux gourdes s’il vous plaît). Et comme toujours, l’équipe du Sundial Press sera au rendez-vous !

Le campus de Nancy, vainqueur du classement non-officiel ?

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