A l’aube
Les draps fins qui glissent sur leurs corps. La douceur de sa peau. L’odeur de ses cheveux. Tout chez elle l’enivre et l’obsède.
Tandis qu’il la regarde marcher nue jusqu’à la fenêtre, il réalise à quel point ce qu’il ressent est fort. Son ventre se contracte et son cœur se soulève. Emerveillé par cette femme qui l’a suivi jusque chez lui et qui paraît ne jamais devoir partir.
Il lui semble que c’est la plus belle créature qui puisse exister, et que lui, tout insignifiant qu’il est, est parvenu à l’atteindre, à la toucher, à la sentir. Il ne dit rien, pour ne pas briser l’irréalité du moment.
C’est bien plus que de la satisfaction ou de la fierté qui l’étreignent. Il se sent l’homme le plus chanceux au monde. Le plus heureux sans doute aussi, en cet instant.
L’attraction qu’elle exerce sur lui le fascine, l’effraie presque. Comment est-ce possible d’avoir une telle emprise sur le corps et l’esprit ? Tout en elle respire le désir, la séduction. La féminité, la félinité incarnée en un seul corps. Le sien.
Et quand elle se tourne finalement vers lui, illuminant la pièce de son sourire délicat, il sait qu’il ne la laissera plus s’en aller.
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