Samedi 15 avril 2017,
Cher Journal,
La Week 11 vient de s’achever, le printemps est à son apogée, et le Yearbook finalisé. Les signes sont là, évidents, mais je peine à y croire. Ma première année à Sciences Po vient de s’écouler. Dans la clepsydre, il ne reste plus beaucoup de temps – un mois précisément – jusqu’à la dernière épreuve des partielles (tu l’auras compris, je parle bien de l’épreuve de rattrapage de microéconomie). Alors je m’en irai, loin de Reims, vaquer à des occupations plus estivales, avant de retourner dans la Ville des Sacres pour le fameux Stage de Terrain.
Le Yearbook dans les mains, chaque photo me plonge dans un film de souvenirs. Un an, déjà. Je me rappelle de ce jour, le 19 août, où nous étions des centaines à patienter sur le parvis de l’Hôtel de Ville, des centaines à faire notre “rentrée”. À l’intérieur, Olivier Ruchet, le directeur de notre programme, nous y accueillait : ça y est, notre année à Sciences Po commençait.
Retour en Septembre où la rentrée solennelle, présidée par celui que nous appelons ” le Roi Mion “, lançait, dans un bain de champagne, le premier semestre. Lors de notre premier cours en amphithéâtre, ça se bousculait : trouver une place relevait du défi. Aller aux cours en amphi de Sciences Po, c’est comme participer à quarante jours d’aventures dans Koh Lanta : au départ, ils étaient 300 à se présenter en I302, mais à la fin de la Week 12, il n’en restera que quelque uns. Mais suivre la lecture l’était aussi. Armée de mes quelques heures d’anglais par semaine suivies au lycée, j’étais perdue. J’en étais alors persuadée : l’année allait s’avérer compliquée. S’en suivait la découverte des fameux ” readers ” à aller chercher auprès de Jean Marc Bez chez Burotype Copies…
Et puis il y a eu le week-end d’intégration. Dans le bus, le ton était donné. Ambiance secrète, lieu inconnu, nous étions plongés dans le mystère dès le début. Initiés à la course au cubi, aux chants patriotiques du campus et autres traditions rémoises, nous étions fin prêts à affronter le premier semestre, alliant soirées et essays à envoyer pour 23h59. Les pages du Yearbook défilent et avec elles, les souvenirs refont surface.
Parmi eux, cher journal, je me rappelle du 10 novembre 2016, date des Folies Rémoises. Dans le sublime caveau de Castelneau, c’est un retour aux années 40 qui s’était opéré, les Eurafs et Eurams, unis par leurs coupes de champagne à la main – comme le dirait la chanson – et enchaînant les pas de danse. Car une année à Sciences Po, c’est aussi participer aux nombreuses soirées et galas organisés par les associations du campus, des salons Degerman à Trashernity, en passant par la soirée « Plage » au Lux.
En une année à Sciences Po, j’ai aussi fait la connaissance de René, ajoutant à ma liste de vocabulaire, les mots « midterms » et « finals » avant un « Winter Break » bien mérité. Car une année à Sciences Po, c’est également la découverte du vocabulaire du Beaver à base de courtyard, essays, readings, papers, research question, thesis, statement, outline, library, old refectory …
Enfin, une année passée à Sciences Po, ce sont surtout des rencontres – avec des professeurs, des élèves du campus mais aussi avec ceux venant d’autres campus. En quelques mots, c’est vivre une aventure humaine. Loin de mes repères habituels, j’en ai trouvé de nouveaux en rencontrant des amis géniaux, que je n’oublierai jamais. Dernière étape de notre première année : le Kalinkrit à Dijon où la victoire sera bien évidemment rémoise…
Gaëlle
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